Balenciaga Cruise Spring 2025 Resort à Shanghai : une catastrophe comique d'horrible à ennuyeuse. Histoire d'Eleonora de Gray, rédactrice en chef de RUNWAY MAGAZINE. Courtoisie photo : Balenciaga.
Lorsque Balenciaga a annoncé que sa collection Cruise Spring 2025 Resort serait présentée à Shanghai, le monde de la mode a vibré d'impatience. Nous ne le savions pas, nous allions assister à un spectacle qui redéfinirait l’expression « désastre de la mode ». Prenez votre pop-corn, les amis, c'est un runway spectacle qui restera dans l’histoire comme un chef-d’œuvre comique.
Les débuts désastreux de Demna
Demna Gvasalia, le soi-disant directeur « créatif » de Balenciaga, devait chercher à redéfinir le mot « ennuyeux ». Sous la main de fer de Kering, il a livré une collection si peu inspirée qu’elle pourrait endormir un insomniaque. Imaginez des sacs poubelles surdimensionnés et des robes de cocktail si classiques qu'elles rendent la garde-robe d'une religieuse scandaleuse. Ce n’était pas une mode, c’était un message d’intérêt public en faveur de la narcolepsie.
Un défilé de mode sans la moindre idée
Imaginez ceci : un runway collection avec toute la cohésion d’une séance de peinture au doigt d’un tout-petit. Le thème? Inexistant. L'histoire? Aussi fascinant que de regarder la peinture sécher. C'était comme si Demna jetait un tas de dessins dans un mixeur et appuyait sur « randomiser ». Si son objectif était de séduire le marché chinois moderne, il a raté le but d’un continent. Ce n’était pas une appréciation culturelle ; c'était une confusion culturelle.
Des imitateurs sur les podiums
Chantons seuls « Suddenly I see » (chanson de KT Tunstall)… En pleine apocalypse de la mode, quelques pièces ont réussi à attirer notre attention, principalement parce qu'elles nous semblaient étrangement familières. Une robe, ornée de bijoux, semblait avoir été plagiée directement du Printemps Schiaparelli de Daniel Roseberry. 2020 collection. Un autre look criait Jeremy Scott pour Moschino, et un autre Pierepaolo Piccioli pour Valentino (Valentino The Beginning Haute Couture Automne Hiver 2022-2023). Si l’imitation est la forme de flatterie la plus sincère, alors Demna jaillissait positivement. Originalité? Qui en a besoin quand on a un photocopieur ?
Est-ce Valentino ou Balenciaga ?
Est-ce Schiaparelli de Balenciaga ?
Les manigances de Shanghai
La prise de contrôle de Shanghai par Balenciaga a été une véritable leçon d'absurdité. Tout a commencé à l'aéroport international de Pudong, où des photos géantes de l'actrice Yang Chaoyue et de son sac Le City ont accueilli les voyageurs fatigués. À l’hôtel Regent sur le Bund, les clés des chambres étaient livrées dans des pochettes Balenciaga. Le point fort ? Un séjour de quatre jours au restaurant Nu Xiang Mu Dou, où les convives pouvaient savourer un xiao long bao végétalien de marque Balenciaga rempli de truffe noire française. Parce que rien ne dit plus haute couture que des raviolis hors de prix.
Le pluvieux Runway Fiasco
L'exposition a eu lieu au Musée d'Art de Pudong, conçu par Jean Nouvel. Comme par hasard, la pluie s’est mise à tomber, correspondant parfaitement à l’ambiance sombre de la collection. Les spectateurs, armés de parapluies noirs fournis par Balenciaga, se sont rassemblés comme des personnes en deuil lors d'un enterrement. À l’intérieur, la mer de vêtements et d’accessoires noirs n’était ponctuée que par des bâillements occasionnels.
La haute couture rencontre la basse comédie
Le tristement célèbre mélange de mode haute et basse de Demna était malheureusement exposé pleinement. La collection comprenait tout, des collants déchirés à une pochette boîte à chaussures en cuir. La pièce de résistance ? Des robes fabriquées à partir de sacs de voyage, de papier d'aluminium cadeau et de papier Tyvek, et bien sûr des bas déchirés par les promeneurs. La robe de clôture, une monstruosité reconstituée à partir de sacs en plastique roses, ressemblait à un tragique projet de bricolage. Couture fabriquée à partir de déchets recyclés, parce que rien ne dit « luxe » comme les déchets d'hier.
La fin
La collection Croisière Printemps 2025 Resort de Balenciaga à Shanghai a été un retournement tragique, une vitrine de ce qu'il ne faut pas faire en matière de mode. Le dernier effort de Demna Gvasalia était moins un runway spectacle et plus une routine de stand-up, sans les rires. « Demna est mort, tout est possible » ? Demna est plutôt à court d’idées et rien de nouveau n’est possible. Si la mode est un art, ce cours de peinture au doigt a terriblement mal tourné. La seule chose que cette collection a inspirée était un facepalm collectif. Bum – la fin !