Dior pré-automne 2024 Débâcle »Ode chaotique à la confusion« . Histoire d'Eleonora de Gray, rédactrice en chef de RUNWAY REVUE. Photo gracieuseté : Laura Sciacovelli / Christian Dior.
Dans ce qui semble être un flux de mode aux proportions bizarres, la collection pré-automne de Dior 2024 La collection a été saluée comme un chef-d'œuvre dans la confusion, une symphonie discordante d'époques incompatibles et de fusion culturelle, le tout dirigé par l'italo-centrique Maria Grazia Chiuri.
Malgré l'étude méticuleuse que Chiuri aurait faite sur les archives de Dior, on pourrait se demander si elle n'est pas tombée accidentellement sur une machine à voyager dans le temps réglée de manière « aléatoire ». La collection s'étend sur des décennies, allant des années 1920 aux années 1960, apparemment confuse quant à son identité, un peu comme une âme perdue. dans une friperie rétro. La tentative de Chiuri d’évoquer l’esprit du passé emblématique de Dior s’est transformée en une cacophonie de styles, allant des costumes sur mesure aux bombardiers modernes ornés de la Statue de la Liberté – parce que, bien sûr, pourquoi pas ?
On ne peut s’empêcher de se demander si le GPS de Chiuri a mal fonctionné sur le chemin vers la France, la laissant bloquée dans une boucle temporelle italienne. Ses créations semblent refléter davantage ses racines italiennes que l’essence de l’héritage français de Dior. Peut-être que les caprices du récent succès de Dolce & Gabbana dans la renaissance du classique des années 1950 ont éveillé l’inspiration – ou le désespoir – de Chiuri ? – l’amenant à fouiller au hasard dans les archives de mode vintage, à récupérer des morceaux de styles sans rapport, comme un chasseur de bonnes affaires frénétique le Black Friday.
Le mood board de Chiuri est censé présenter les costumes sur mesure de Marlene Dietrich, faisant allusion à un lien avec l’histoire de Dior. Pourtant, l’exécution ressemble plus à un méli-mélo de costumes sexistes de Dietrich, incorporant des cravates, des fedoras et des robes à épaules dénudées, ressemblant à un placard à costumes devenu fou. En essayant de redonner vie au passé, Chiuri finit par suffoquer dans un enchevêtrement de glamour dépassé et de nostalgie déplacée.
Le chaos de la collection est encore amplifié par les références à l’entreprise américaine de Dior. Dans une fusion ahurissante, des chinos et des jeans aux coupes généreuses cohabitent inconfortablement aux côtés de monuments parisiens comme la Tour Eiffel et la Statue de la Liberté de New York plaqués comme motifs décoratifs. C’est comme si Chiuri confrontait un café français avec un métro de New York, dans l’espoir de créer un concept avant-gardiste, mais concoctait plutôt un méli-mélo stylistique perdu dans la traduction.
En fin de compte, la tentative de Chiuri d’harmoniser les différentes époques de la mode s’effondre en une symphonie discordante de confusion, laissant les amateurs de mode perplexes. Il est peut-être temps pour Dior de trouver sa boussole et de s'éloigner de ce Triangle des Bermudes avant que la maison ne devienne le sujet de mèmes sans fin et de regards confus sur les tapis rouges du monde entier.