Chanel Printemps Été 2025 « Un hommage éblouissant à Karl Lagerfeld – Une référence pour aujourd’hui ». Article d’Eleonora de Gray, rédactrice en chef de RUNWAY MAGAZINE. Courtoisie photo : Chanel.
La collection Printemps-Été 2025 de Chanel, présentée aujourd'hui au Grand Palais récemment rénové, a fait revivre l'élégance et la créativité légendaires de la maison, s'inspirant des créations inoubliables de Karl Lagerfeld et d'une pointe de nostalgie. Dans un magnifique hommage, le défilé a réimaginé l'emblématique publicité Jean-Paul Goude de 1991 mettant en scène Vanessa Paradis, établissant un parallèle entre le charme de la beauté en cage et la réinvention perpétuelle de la femme Chanel.
Pour Chanel, le Grand Palais n’est pas seulement un lieu de rendez-vous, c’est un élément essentiel de l’histoire de la marque, servant de toile de fond à ses défilés les plus mémorables. Fraîchement rouvert après des années de rénovation, le lieu a été comme un retour aux sources, un écho à la tradition de la maison, réimaginée sous un jour nouveau. Dans sa dernière itération, l’espace s’est transformé en une volière colossale, préparant le terrain pour une collection à la fois historique et audacieusement moderne.
Riley Keough, la petite-fille d'Elvis Presley, a fait une entrée remarquée en apparaissant sur une balançoire dans une cage surdimensionnée, entonnant une version envoûtante et revisitée de « When Doves Cry » de Prince. Le visuel était un clin d'œil à la publicité de Jean-Paul Goude de 1991, où Vanessa Paradis personnifiait un oiseau doré dans une volière, une métaphore de la liberté et de la captivité enveloppée dans l'élégance caractéristique de Chanel.
La collection semblait danser entre les thèmes de la libération et de la retenue, avec Gabrielle Chanel propres mots résonnants : « On a toujours voulu me mettre en cage. Des cages avec des coussins remplis de promesses, des cages dorées, des cages que j’ai touchées en détournant le regard. Je n’ai jamais voulu autre chose que celle que je construirais moi-même. » Ce sentiment s’est traduit par des créations qui ont brisé les codes : libres d’esprit mais structurées, délicates mais puissantes.
Les oiseaux, la liberté et le vol ont joué un rôle prépondérant dans les thèmes de la collection, symbolisés par des plumes flottantes, de la mousseline et des panaches. Ces éléments aviaires ont été superposés aux côtés du tweed intemporel et du denim léger de Chanel, offrant un mélange sans effort de l'élégance classique de Chanel et d'une touche ludique et moderne. Les vêtements ont exploré le mouvement et la féminité, évoquant l'imagerie des femmes-oiseaux prenant leur envol avec grâce, défilant dans des couleurs et des textures qui scintillaient comme des plumes sous les lumières du défilé.
Le tweed, élément essentiel de l'ADN de Chanel, est rendu léger et aérien, remettant en cause la rigidité traditionnelle du tissu. Des mousselines délicates et des tissus soyeux se balancent comme les ailes d'un oiseau, suggérant la liberté, tandis que des pièces en denim épurées injectent une touche de chic décontracté, parfaite pour la femme Chanel moderne. Le résultat est une symphonie de contrastes, avec des pièces qui équilibrent fragilité et force, retenue et exubérance.
Karl Lagerfeld, qui a dirigé Chanel pendant plus de trois décennies, a laissé une empreinte indélébile sur la marque, en fusionnant son élégance historique avec une touche contemporaine. Cette collection rendait hommage à sa vision, en infusant le défilé de références à ses réinterprétations ludiques des éléments emblématiques de Chanel. L'influence de Lagerfeld était évidente dans la précision des coupes, les associations de tissus inattendues et la théâtralité des tenues. runway présentation.
Au-delà de la simple nostalgie, la collection s'est inspirée de la vision de Karl Lagerfeld et l'a poussée plus loin. Que ce soit dans les robes à plumes qui évoquent une sensation de légèreté éthérée ou dans les ensembles en tweed réimaginés qui évoquent la polyvalence de la femme moderne, la collection printemps-été 2025 de Chanel est restée fidèle à l'esprit de la marque qui consiste à défier les conventions, à réinventer les silhouettes et à maintenir une élégance indéniable.
La collection Chanel Printemps-Été 2025 était plus qu’un hommage à une publicité emblématique : c’était une exploration de la féminité, de la liberté et de l’expression de soi. La volière géante dans laquelle Riley Keough était enfermée symbolisait les nombreuses « cages » auxquelles les femmes ont été confrontées – les attentes de la société, les normes de la mode et même les limites qu’elles s’imposent – et la collection encourageait audacieusement à s’en libérer.
En fin de compte, Chanel a rappelé à son public que la beauté ne se trouve pas dans le conformisme mais dans la capacité à créer son propre récit. Et dans la pure tradition Chanel, runway Il a non seulement servi de vitrine à des vêtements époustouflants, mais également de commentaire sur la féminité, la créativité et les possibilités infinies qui naissent lorsque la tradition rencontre la rébellion.
À la fin du défilé, le message était clair : les filles Chanel sont peut-être en cage, mais elles ne sont jamais confinées, s'élevant toujours plus haut à chaque battement de leurs ailes à plumes.