Dior Couture Printemps Été 2025 « Un oiseau moqueur ». Article d'Eleonora de Gray, rédactrice en chef de RUNWAY MAGAZINE. Avec l'aimable autorisation de Dior.
Chut, petit bébé, ne dis pas un mot, papa va t'acheter un oiseau moqueur.
Et si ce moqueur ne chante pas, eh bien, Dior lui offrira une bague en diamant et une jupe à créoles pendant qu'ils y sont.




Car c'est essentiellement ce que Maria Grazia Chiuri a proposé avec sa dernière collection de haute couture : des rêves de danseuse de ballet dans des crinolines revisitées (comprenez : des cages de hula hoop en broderie technicolor), associées à des coiffures artificielles qui criaient « chic moqueur ».
Ne nous voilons pas la face : cette collection n'était pas vraiment révolutionnaire. L'obsession de Chiuri pour les jupes à cerceaux a dominé la runway, réimaginé de toutes les manières possibles : brodé, superposé, transparent, opaque, noir, pastel, etc. Si vous vous êtes déjà demandé ce qui se passe lorsqu'une silhouette historique rencontre l'idée de la haute couture de 2025, la réponse est apparemment plus de cerceauxOubliez les références subtiles ou les coupes nuancées ; c'était une surcharge de crinoline.
Et puis il y avait les cheveux, inspirés des oiseaux moqueurs, crêpés et ébouriffés pour ressembler à un croisement entre un Mohawk punk et une coiffe amérindienne. Peut-être que Chiuri avait voulu faire un clin d’œil à la transformation, ou peut-être était-ce une tentative de juxtaposer la douceur des jupes en tulle avec un côté plus dur. Quoi qu’il en soit, cela semblait déplacé, presque comme une réflexion après coup destinée à injecter une sorte d’irrévérence dans une gamme par ailleurs répétitive.
L'artiste Rithika Merchant a créé spécialement pour cette occasion une série de peintures « Les fleurs que nous avons cultivées ».



Le communiqué de presse a fait de son mieux pour transformer la collection en un voyage poétique à travers le temps, une réflexion sur la mémoire et la transformation vestimentaires. Il a affirmé que Chiuri s'était inspirée des archives de Dior, en particulier de la ligne Trapèze d'un jeune Yves Saint Laurent et de la silhouette Cigale de Monsieur Dior. runway, l'inspiration semblait diluée, étirée sur trop de cerceaux et pas assez d'innovation. La crinoline modernisée, présentée comme la star du spectacle, est apparue plus comme un gadget à une note qu'une ode à l'artisanat de la couture.
Bien sûr, il y a eu quelques moments marquants. Un manteau moiré noir coupé à la perfection était un clin d'œil discret aux racines de la couture de Dior, tandis qu'une cape en organza brodée de plumes délicates dégageait une impression de fantaisie fugace. Mais ces pièces étaient des exceptions dans une collection qui, par ailleurs, semblait coincée dans une boucle, au sens propre comme au sens figuré.
En fin de compte, la collection couture printemps-été 2025 de Maria Grazia Chiuri ressemblait à une comptine qui se répète : nostalgique, répétitive et dépourvue du mordant que la haute couture délivre souvent. Les miroirs de l'atelier de Dior promettaient peut-être le pays des merveilles d'Alice, mais le résultat ressemblait davantage à un carrousel, tournant en rond et n'apportant que peu de nouveautés.
Et si l'oiseau moqueur ne chante pas ? Peut-être est-il temps de passer à autre chose qu'à une autre jupe à cerceaux. Ou, à tout le moins, à une mélodie plus fraîche.
Chut petit bébé, ne perds pas ton flair,
Papa va t'acheter des vêtements Dior.
Et si ce Dior vous semble trop serré,
Papa va ajouter une jupe cerceau en blanc.
Si la jupe cerceau vous fait trébucher,
Papa va jeter un fouet à plumes.
Et si ces plumes commencent à s'effilocher,
Papa va te donner un spray anti-moqueur.
Quand le regard moqueur est un flop,
Papa va t'éblouir jusqu'à ce que tu tombes.
Parce que chez Dior, bébé, tu ne vois pas,
C'est une question de drame, de couture et de fantaisie !
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